Le Théâtre Loyal du Trac présente


Est-ce qu'on ne pourrait pas

s'aimer

Une femme court, éperdument amoureuse, un homme surgit, désespérément épris. Ils s'élancent l'un vers l'autre avec passion. Une musique venue des cieux accompagne leur course avec lyrisme. Ils tendent les bras. La musique se fait de plus en plus forte. Ils ne sont plus qu'à quelques pas l'un de l'autre. La musique s'intensifie et ils s'enlacent. Un piano tombe du ciel et les écrase! Noir!

20 ans de tournées

Les Kanaks ont adoré...les Berbères aussi.

Le spectacle a été crée au Théâtre des Riches-Claires en décembre 2000. Il a parcouru la planète, de Bruxelles à Montréal, est monté jusqu'à Fermont dans le grand nord, en passant par Rabat, la Réunion, Tahiti, La Nouvelle-Calédonie, la Suisse, la France, Rixensart, Figeac, Saint-Malo, Viroinval, Rochefort, Paris et bien d'autres salles. Après plus de 850 représentations à travers le monde, il posera ses valises, probablement définitivement, en décembre 2020 à la maison: au Théâtre des Riches-Claires. Pour réserver vos places pour ces dernières représentations cliquez sur le boutons ci-dessous.

Un spectacle de théâtre burlesque

Théâtre Loyal du Trac 

Distribution

Serge Bodart : Le pianiste et la réalisation de la bande son 
Sandrine Hooge : La femme
Eric De Staercke : L'homme
Jaco Van Dormael : Conseiller conjugal et mise en scène
Luc Jouniaux : Régie et création des éclairages
Christine Flasschoen : Scénographie
Raphaëlle Debattice : Costumes
Didier Caffonnette : Construction du décor
Serge Bellot : Maquillages et coiffures
Danièle Pierre : Photos
Pierre Poucet : Assistant à la création
Ingrid Nyström : Assistante de production 

Bill Clinton/ The White House

Une requête

S’il n’est plus à démontrer que la terre tourne, que le vent tourne et que ma soeur tourne depuis une demi-heure pour trouver une place où se garer près de ce théâtre, il n’est pas impossible de tenter d’inverser le cours des choses et donc de rendre plus heureux les plus malheureux - même s’ils ne le méritent pas - de contribuer à l’amélioration du goût de la vie et d’accélérer l’économie de la connerie mondiale.
Bien sûr, on a attendu que les grands de ce monde se mobilisent pour créer ce renouveau, mais sincèrement, est-il raisonnable de confier la responsabilité de notre terre aux grands de ce monde ?
Sérieusement, est-il sage de laisser une équipe de basket gérer notre univers ? Même s’ils font tous plus de 2m10, les grands de ce monde, cela me fait peur de savoir qu’ils passent leur temps en short à jouer à la balle, alors que le trou dans la couche d’ozone ne cesse de s’agrandir et qu’un cinquième de la population mondiale n’a toujours pas la télé, et ne sait donc pas que le trou dans la couche d’ozone s’agrandit...
C’est pourquoi, je vous en supplie, faites ce spectacle, posez-vous la question, posez-nous la question "Est-ce qu'on ne pourrait pas s'aimer un peu ?" et sauvez ce qui peut l’être encore !

Bill Clinton , Juillet 2000

(extrait de la lettre de Bill Clinton - Maison Blanche au Théâtre Loyal du Trac-asbl) 

LA PIECE

Drame burlesque en plusieurs tableaux évoquant la solitude et les actes désespérés qu'elle engendre "Est-ce qu'on ne pourrait pas s'aimer un peu?" raconte l'histoire d'une série de personnages dont les destins n'arrivent pas à se croiser. C'est une course poursuite éreintée et haletante entre des êtres meurtris et renfermés... Ils traversent la scène, devant un pianiste, lui-même seul et abandonné, ébahi, témoin silencieux et impuissant de notre vie quotidienne devant la détresse des autres. Cette quête de l'inaccessible amour de l'autre n'a pas de fin, les personnages de cette comédie hautement burlesque ne renoncent jamais, ils courent toujours, même après le baisser de rideau, leur vie n'est qu'une lutte déchirée et hurlante... Ils veulent s'aimer, se toucher, se rencontrer envers et contre tout, mais un destin ou une adversité sombre et irrémédiable les sépare obstinément !

LE STYLE

Ce spectacle musical et burlesque ne s'inscrit dans aucun genre connu, plus proche du cinéma muet d'avant guerre et du théâtre absurde d'après guerre - comme si la guerre n'avait pas été absurde. Il utilise la musique, le clown, la cascade, le texte, le mime, la grimace et le silence pour exprimer la quête d'amour. 

LE THEME

 C'est l'amour en opposition à la solitude! "Un seul être vous manque et tout est dépeuplé." 

Il ne s'agit pas, dans cette pièce, de la solitude comme un état de fait accepté, bien au contraire nos personnages vont tout tenter pour sortir de cette spirale de départ... La solitude est abordée ici dans ce qu'elle engendre comme actes de désespoir pour sortir de ses filets... Pour nos personnages tous les moyens sont bons, du plus futile au plus tordu...  

Ainsi, les destinées de nos personnages dérapent littéralement et passent du rationnel banal et quotidien à l'absurde le plus débridé. 

Le spectacle, on s'en doute, n'apportera aucune solution à la solitude, et bien sûr ne prétend ni ne veut proposer de morale... Il n'est qu'une réflexion poussée à l'extrême devant des faits de tous les jours... Un agrandissement géant, peut-être, pour nous un moyen d'exorciser, et en tout cas une façon de briser notre vision et chercher autre chose que le regard indifférent que l'on laisse tomber sur le trottoir tel une maigre obole.

LA MISE EN SCENE

La mise en scène tend à réunir trois types de démarches : la musique (Serge Bodart), le mouvement et le corps (Sandrine Hooge) et le théâtre (Eric De Staercke). Il existe plus d'un point commun entre toutes ces disciplines, mais plus difficile est de les faire cohabiter parallèlement sur la scène et s'en servir pour la narration ou l'action dramatique. 

C'est sur cet aspect précis que le TLT a déployé toute son énergie. C'est un jeu de clown, familier à Jaco Van Dormael, qui sert d'expression majeure et qui sous-tend les personnages et les scènes. Les caractères sont grossis, les gestes sont chorégraphiés et orchestrés, mais toujours servis par une sincérité et une sensibilité qui font osciller la mise en scène entre comédie et poésie dramatique.

LE DECOR, LES ECLAIRAGES, LES MAQUILLAGES et LES ACCESSOIRES

Tous ces éléments de la représentation, dans une parfaite sobriété et une totale symbiose, contribuent à mettre en valeur les situations, la musique et les personnages. Ils ont juste ce petit décalage qui permet le rêve, qui les dégagent de toute réalité froide et concrète.