A la manipulation d’objets et aux percussions, il subtilise la fougue rythmique. Et au chant, l’expression intérieure.
Allier sur scène des disciplines comme la danse et le jeu théâtral au service d’un propos relève parfois du défi. L’essentiel du travail de mise en scène fut de rappeler à la danseuse qu’elle interprète un personnage, que c’est lui qui danse, et de rappeler à la comédienne qu’elle est avant tout danseuse et qu’elle peut exprimer la majeure partie des intentions par le mouvement et la danse.

La mise en scène a d’abord consisté à donner à quatre danseuses les outils pour développer un personnage. Ensuite, par différentes techniques telles que le clown, l’improvisation et l’écriture, ces personnages ont été étirés, sortis de leur réalisme originel pour devenir des caractères volontairement burlesques, grossis, flirtant avec les limites du surréalisme.
La rencontre de ces quatre personnages a immédiatement généré des scènes orientant le spectacle vers la comédie et la poésie dramatique, toujours servies par la sincérité et la sensibilité.
Un des aspects majeurs de la démarche est d’éviter à tout prix que la performance n’existe que pour elle-même, et d’amener au public par la danse et la musique la liberté de laisser résonner en lui des sentiments et des émotions.