Orchestratum Invitae Libido.
Aux abords d'une cité, quatre gamins fanfarons, exubérants et de surcroît musiciens se réapproprient l'aire de jeu de leur enfance. Ils sont assez fous pour croire qu'à grands coups de compositions originales et d'enthousiasme, leur terrain-vague va se transformer en vaisseau et les faire quitter leur quotidien. «Pourquoi pas?» disent les voisins, du moment qu'ils jouent juste !
DISTRIBUTION
Chant, guitare rythmique, compositions, textes : Fabrice Virzi
Basse : Bibopflor
Batterie et percussions, chœurs : Vince Basket
Guitare solo, chœurs : Steve Gravy
Arrangements : collectif O.I.L. / Serge Bodart
Mise en scène : Serge Bodart
Graphisme, créations vidéo, conception web : Federico Ariu
Sonorisation : Serge Bodart
Création éclairage : Serge Bodart/ Luc jouniaux
Photos : Charlotte Sampermans pour CS Photographie
Administration pour le groupe : Vincent Panier
PARTENAIRES
Tap Show Company
Le Théâtre Loyal du Trac
La compagnie Transe-en-danse
La Compagnie Pour Kwapa
De l'écriture...
A l’origine, un nombre incalculable d’idées, d’ébauches, de chantiers ouverts, de chansons sans arrangements, d’arrangements sans morceaux. C’est de cette bibliothèque hétéroclite, construite année après année, que Fabrice, auteur-compositeur et initiateur du projet, va proposer des chansons aux musiciens.
Les textes relatent des états d’âme, des émotions et des moments de vie, souvent confus, ce qui leur confère un caractère tantôt sensible, tantôt énergique ou encore surréaliste. Ils n’appartiennent qu’à leur auteur, dès lors, peu des membres du groupe osent y toucher.
C’est à l’inverse des musiques, pour lesquelles Fabrice a très bien compris l’intérêt de se détacher de toute revendication, afin de permettre au groupe de se livrer à une joyeuse boucherie à l’issue de laquelle ne subsisteront que la charpente et les grilles d’accords.
Et chacun d’y apporter sa vision, ses influences et sa folie. Un accompagnement guitare folk serpente dans les méandres d’une ligne de basse résolument funk, un groove batterie, inspiré par Massive Attack, contraint à l’épure tous les autres instruments.
Les mélodies touchantes sont entrecoupées de moments purement instrumentaux, les cassures de rythme répondent aux silences.
Le style musical provient de deux confrontations. La première, des arrangements pensés au départ très «symphoniques» et la composition rock minimaliste, guitare, basse, batterie, du groupe.
Celle, ensuite, d’un bassiste inspiré par Jaco Pastorius et Miles Davis, jouant avec un batteur qui a grandi partagé entre U2 et Dream Theater, un guitariste essayant désespérément de fusionner Sepultura et Pink Floyd, le tout au service d’un chanteur qui, lui, a réconcilié Téléphone, Bashung et Noir Désir !
Le ludisme des musiciens est le principal moteur de l’inventivité des arrangements et le son du groupe le dénominateur commun de tous les morceaux…
... à la scène
Et voilà le groupe avec un son, des arrangements, des morceaux mais pas encore de concert.
Metteur en scène, musicien et comédien, Serge Bodart aide à trouver une ligne conductrice, un son, un éclairage et une présence scénique. L’ambition du groupe et de la mise en scène est d’élever le concert au niveau de spectacle. Une partie du travail consiste à revisiter les morceaux afin de les rendre scéniquement intéressants. Il s’agit donc d’étirer des silences, d’amplifier des parties vocales, de donner de l’espace aux solos, aux formules à deux, à trois ou à quatre, de faire ressortir des mélodies enfouies.
En outre, le groupe tente de quitter la notion de chansons individuelles pour arriver à la construction de séquences où les transitions sont aussi importantes que les morceaux.
Ensuite il a fallu développer les rapports scéniques entre les musiciens. Amplifier la gestuelle, prendre et donner les regards, se répondre, développer une complicité sont autant de moyens qui contribuent à faire résonner la musique de manière plus profonde encore.
Pour finir, et sans se lancer dans la construction de personnages, la mise en scène s’attache à étirer les spécificités scéniques de chaque musicien jusqu’à en créer des caractères qui pourront interagir entre eux. Parallèlement à cela un intérêt particulier est porté à l’aspect sonore et visuel du projet. Le choix d’un éclairage et d’un décor spécifiques s’est imposé lors du glissement de l’aspect concert vers le spectacle. Ils contribuent à immerger le public dans une unité de lieu et de temps. Le décor, une espèce de vieil embarcadère sur plusieurs niveaux, composé de rampes et escaliers incite au mouvement. Il permet de casser la disposition souvent figée des scènes rock.
Dans ce spectacle rock, sensible et déjanté, le groupe conjugue mélodies touchantes avec moments instrumentaux, cassures de rythme et silences. Les instrumentations s'inspirent de la noirceur du rock alternatif français, l'énergie des groove funk et la mélancolie du folk. La mise en scène amplifie les spécificités scéniques de chaque musicien jusqu'à en créer des caractères burlesques qui pourront interagir entre eux.
Le choix des textes en français est volontaire. Cette langue, en rock, est au moins aussi expressive que d'autres...